Selon les enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE, les élèves français ont un niveau d'anxiété supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE, sont moins persévérants et ont un sentiment de moindre efficacité dans la résolution de problèmes . Ils ont également un sentiment d'appartenance plus faible que les Allemands ou leurs camarades des Pays du Nord. Plus de la moitié des élèves français considèrent également que leur enseignant ne leur donne « jamais », ou « que quelquefois » la « possibilité d’exprimer leur opinion » en cours.
Ces résultats concernent non seulement les élèves défavorisés mais aussi les élèves favorisés, sans distinction. Les filles, quant à elles, ont un sentiment d'anxiété 10 fois plus élevé que celui des garçons.
Le déficit de compétences socio-comportementales chez les jeunes Français se retrouve à l’âge adulte. Un constat inquiétant quant on sait que les entreprises accordent de plus en plus d'importance aux "softskills" et notamment la capacité de résolution de problèmes, le travail collectif ou la persévérance.
Que faire ? Des recherches menées en France montrent que les interventions visant à développer les compétences sociales et comportementales obtiendraient de très hauts rendements en termes de réussite éducative et seraient une condition essentielle pour lutter contre le décrochage scolaire. Cela passe certainement par une évolution des approches pédagogiques et une meilleure formation continue des enseignants. Mais aussi par la mobilisation de mentors formés au développement des compétences socio-comportementales. L'engagement associatif des jeunes est également un moyen pour développer le travail collaboratif et l'estime de soi.
Il est nécessaire d'agir dans ce domaine pour préparer les talents de demain.
Référence : "Confiance, coopération et autonomie pour une école du 21ème siècle" Les notes du conseil d'analyse économique , n°48 , octobre 2018
Comments